Mes Gens, ou Les Commissionnaires ultramontains au service de qui veut les payer

Gravé par Jean-Baptiste Tillard et édité par François Basan. 1 frontispice et 6 planches gravées. Lettre du frontispice : « Augustin de St Aubin del. », « J.B. Tillard sculp. » et « Se vend à Pari ches Basan rue du Foin et chez St Aubin graveur rue des Mathurins au petit hotel de Clugny ».  

Dans la grande tradition des Cris de Paris et en fin observateur de la société de son temps, Augustin de Saint-Aubin représente une série de six commissionnaires vendant leurs services. Il montre par exemple l’un d’entre eux portant une lettre ou encore un autre dans l’attente d’un éventuel travail. Cette série permet notamment à l’artiste de réaliser le portrait du vielleur du Pont-Neuf, personnage décrit par Edmond de Goncourt comme « une célébrité [du Paris] de 1760 »[1]. Bocher, 1879, n° 389-395 ; Portalis & Beraldi III.422 et 599.1 ; Cohen 923 ; Lolas II.2614 ; Lipperheide I.1182.   

Bibliographie  Emmanuel Bocher, Les gravures françaises du XVIIIème siècle, ou Catalogue raisonné des estampes, pièces en couleur, au bistre et au lavis, de 1700 à 1800, Paris, Librairie des bibliophiles et D. Morgand et C. Fatout, 1875-1882, 6 fasc. 

Vincent Milliot, Les cris de Paris ou le peuple travesti : les représentations des petits métiers parisiens, XVIème-XVIIIème siècles, Paris, Publications de la Sorbonne, 2014, 480 p.

[1] Edmond de Goncourt, L’art du XVIIIe siècle – Les Saint-Aubin, Paris, Dentu, 1859, p. 11.